L’ANJ vérifie la conformité des stratégies promotionnelles des opérateurs de jeux de hasard

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Autorité Nationale des Jeux (ANJ)

L’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) en France veille à la conformité des opérateurs de jeux avec la politique de l’Etat en matière de jeux. Dans le cadre de cette mission, l’ANJ vérifie chaque année la régularité des stratégies promotionnelles des opérateurs de jeux. Après avoir reçu et approuvé les programmes d’autres opérateurs, l’ANJ rejette le programme de Winamax. Le régulateur juge ce dernier trop incitatif au jeu, notamment pour les personnes vulnérables. Il propose cependant à l’opérateur un délai pour se conformer.

L’Autorité Nationale des Jeux contrôle les opérateurs de jeux

L’ANJ (Autorité Nationale des Jeux), le régulateur du secteur des jeux de hasard en France, garde sous contrôle le déploiement des opérateurs de jeux en France. Il s’agit là d’une de ses missions cardinales. L’ANJ veille à la régularité des activités du secteur de jeu de hasard en France. Cette mission requiert un contrôle accru sur les acteurs de ce secteur, afin d’éviter toute mauvaise conduite.

Dans le cadre de sa mission de régulateur du secteur, l’ANJ doit vérifier et valider les stratégies promotionnelles des opérateurs de jeux. De ce fait, chaque année avant leur lancement, les opérateurs de jeux doivent chacun soumettre sa stratégie promotionnelle pour approbation. Le régulateur des jeux vérifie la régularité de chacune d’entre elles. Plus exactement, l’ANJ s’assure que les stratégies promotionnelles qu’il reçoit des opérateurs sont conformes à la politique de l’Etat. Laquelle prévoit des mécanismes de protection des mineurs et de prévention du jeu problématique.

L’approbation de la stratégie promotionnelle d’un opérateur est un signal fort. Elle envoie un message d’assurance aux observateurs et consommateurs du jeu. Elle renforce le caractère légal et fiable de l’opérateur. Des qualités chèrement gratifiantes, dans un marché de jeux ultra concurrentiel. En retour, la désapprobation par le régulateur de la stratégie promotionnelle d’un opérateur fait tache d’huile sur la réputation de ce dernier. Les conséquences peuvent être la perte de confiance des consommateurs et à long terme le retrait de la licence de jeux par les autorités.

L’ANJ approuve les stratégies promotionnelles des opérateurs de jeux

Le régulateur français des jeux de hasard donne son approbation sur les stratégies promotionnelles reçues de la part des opérateurs de jeux. L’ANJ a reçu en tout 18 stratégies promotionnelles, venant d’autant d’opérateurs de jeux. Lesquels comptent parmi eux deux opérateurs en droits exclusifs (La Française Des Jeux et Pari Mutuel Urbain) et 16 autres opérateurs en ligne agréés.

L’examen des différentes stratégies promotionnelles reçues révèle que les événements sportifs prévus cette année serviront de tremplin aux différents opérateurs en jeu. La majorité d’entre eux mise gros sur les différents tournois tels que les Championnats d’Europe ou encore les Jeux Olympiques. Ces différentes compétitions très médiatisées et très suivies vont permettre à chacun des opérateurs de fidéliser ses joueurs, voire d’accroitre sa communauté de joueurs.

Les différentes stratégies promotionnelles font état d’un montant de 670 millions d’euros qui sera dépensé au cours de l’année 2024. Ce montant sera alloué au financement de la promotion des activités des opérateurs. Ce montant de 670 millions réservé à la promotion est bien plus important que celui de l’année dernière. Il désigne une hausse de 14 % par rapport à 2023. Les évènements sportifs évoqués plus haut recevront 30 % de ce montant. A noter que lesdits évènements sont prévus pour se dérouler durant les mois de mai à juillet 2024.

Plusieurs secteurs d’investissements sont prévus par les opérateurs de jeux

Les stratégies promotionnelles des différents opérateurs font état de différents secteurs d’investissements en 2024. Les investissements marketing particulièrement porteront à titre principal sur les récompenses financières. Lesquelles comportent des offres de bonus avec 59 % des dépenses. Les dépenses des opérateurs de jeux en termes d’investissement marketing ne sont pas égales entre elles. D’aucuns prévoient des investissements plus conséquents par rapport à d’autres. Par exemple, 82 % des dépenses dans la catégorie des investissements marketing reviennent à seulement cinq opérateurs parmi les 18 ayant présenté leurs stratégies promotionnelles.

S’agissant des investissements médiatiques, les chaines numériques récupéreront la partie la plus importante, soit 46 % des dépenses prévues pour cette catégorie d’investissements. Vient ensuite la télévision avec 26 % des dépenses prévues et enfin 15 % pour les parrainages sportifs.

Les opérateurs de jeux ont également des objectifs en termes d’acquisition de nouveaux joueurs. Cette année 2024, les stratégies promotionnelles font état d’objectifs d’acquisition de 4,9 millions de nouveaux joueurs. Ce nombre est en nette augmentation par rapport à l’année précédente. De manière générale, le constat qui en découle est que les objectifs des opérateurs cette année sont en hausse par rapport à ceux de l’année dernière.

Le régulateur relève quelques limites sur les stratégies promotionnelles de certains opérateurs

Les stratégies promotionnelles reçues par l’ANJ n’ont pas toutes été absolument approuvées, certaines présentaient des points que le régulateur a jugé important de souligner. Lorsqu’elle examine les stratégies promotionnelles des opérateurs de jeux, l’ANJ peut réagir de trois façons différentes. Tout d’abord le régulateur peut tout simplement approuver les programmes des opérateurs. Notamment lorsque ceux-ci sont en parfaite adéquation avec la politique de l’Etat en matière de jeux de hasard.

Sur d’autres programmes, l’ANJ peut faire des remarques, des mises en garde ou des recommandations. C’est notamment le cas lorsque bien qu’il soit admissible en général, le programme présente cependant d’importants risques d’irrégularités lors de sa mise en application. Enfin dans d’autres cas, le régulateur peut faire des objections et rejeter ledit programme, notamment lorsqu’il présente de sérieuses irrégularités.

Sur la totalité des programmes qu’il a reçus, l’ANJ a donné son approbation pour certains. D’autres par contre ont été signalés comme présentant d’importants risques d’irrégularités. Sur ces derniers, l’ANJ avance qu’ils doivent faire l’objet de surveillance afin que les opérateurs ne commettent pas d’irrégularités. Comme irrégularités, il peut s’agir de pression publicitaire excessive sur les supports médiatiques existants pendant les compétitions de football (Euro et jeux Olympiques).

L’Autorité Nationale des Jeux a adressé des recommandations aux opérateurs de jeux dont les programmes présentent des risques d’irrégularités. Le régulateur les invite à adopter un usage limité des outils promotionnels incitatifs. Il est particulièrement fait allusion ici aux outils qui pourraient accroitre auprès des joueurs, le risque de jeu problématique. Ils doivent également veiller à la modération des offres de bonus. Ceux-ci doivent être compréhensibles et ne pas être adressés aux joueurs vulnérables. Les joueurs vulnérables sont ceux qui présentent de forts risques de troubles ou de dépendances liés au jeu.

Le régulateur français des jeux rejette le programme d’un opérateur

L’ANJ désapprouve la stratégie promotionnelle d’un opérateur de jeux. L’opérateur en question est Winamax. En effet, comme évoqué plus haut, le rejet de programme est une des options à la disposition du régulateur. Ce dernier s’en sert lorsque la stratégie promotionnelle proposée par l’opérateur est en marge de prescriptions légales.

L’opérateur de jeux Winamax voit donc son programme être désapprouvé par le régulateur. Les motifs évoqués par ce dernier sont des irrégularités en matière de récompenses financières et de bonus. L’ANJ déclare qu’il y a matière à considérer que la stratégie promotionnelle de Winamax présente d’importants risques d’intensification de la pratique du jeu d’argent. Ces risques déjà très importants le sont encore plus chez les joueurs vulnérables.

Comme risques, le régulateur évoque le volume important des récompenses financières proposées, la répartition permanente à chaque action de jeu et la possibilité de les convertir en poker ou en pari. L’ANJ a donné à Winamax la date butoir du 15 février pour soumettre un nouveau programme qui comporte des récompenses financières.

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