Les autorités québécoises se lancent à la chasse aux sites illégaux

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Quebec

Les sites illégaux de jeux en ligne font l’objet d’une modification législative qui sera prochainement proposée. En 2014, Québec a créé un groupe de travail sur le jeu en ligne. La recommandation de ce groupe était de prendre des initiatives drastiques pour contrer le jeu en ligne illégal. Ainsi, le gouvernement Couillard va compromettre sérieusement le développement des sites illégaux au Québec. Pour ce faire, il compte sur la coopération des fournisseurs de service internet. Les mesures à entreprendre permettraient au gouvernement et à Loto-Québec de combler un manque à gagner important.

Loto-Québec perd de l’argent

Le budget Leitao, déposé jeudi dernier, comporte une clause concernant une modification législative pour filtrer les sites illégaux de jeux d’argent et de hasard en ligne. Les chiffres révèlent que les Québécois peuvent aujourd’hui accéder à pas moins de 2000 sites illégaux de jeux en ligne. Ces plateformes illégales mènent la vie dure à Loto-Québec qui enregistre des pertes conséquentes. Seulement 10 % des parts de marché des jeux de hasard et d’argent en ligne au Québec sont détenus par espacejeux.com, le site de la société d’État (Loto-Québec). Alors que le marché pèse dans les 250 millions de dollars chaque année. Pour information, ce pourcentage ne prend pas en compte les loteries en ligne. En activité depuis quatre années déjà, espacejeux.com ne semble pas faire le poids face à la prolifération des offres illégales. Rien que l’année dernière, Loto-Québec a perdu dans les 200 millions de dollars de revenus à cause de ces sites illégaux.

La modification législative

Modifier les lois va permettre au gouvernement de faire en sorte que les sites illégaux ne soient plus accessibles depuis le sol québécois. Pour ce faire, les fournisseurs de service internet tels que Bell et Vidéotron seront obligés de procéder au blocage de ces sites. La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) est l’autorité à contacter si les sites illégaux voulaient devenir légaux. Pour ce faire, la conclusion au préalable d’une entente est indispensable entre les opérateurs privés qui gèrent les sites et la RACJ. Ces mesures pourraient permettre au gouvernement Couillard d’accroitre ses revenus annuels de 13,5 millions de dollars l’année prochaine et de 27 millions de dollars les années suivantes.

Ainsi, cette censure pourrait rendre plus exclusive la collaboration entre Loto-Québec et la société Amaya, propriétaires de quelques sites de jeux tels que Poker Star et Full Tilt Poker. Pour information, la société montréalaise fournit différents produits et service à Loto-Québec sur son site http://www.espacejeux.com.

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